Des hommes courent dans la montagne
Les 4 clés du débriefing à chaud !

Les 4 clés du débriefing à chaud !

Que l’on soit un joueur dans une équipe,un sportif, un musicien, un élève, ou un collaborateur (hiérarchique ou collègue), tous ont besoin d’une même chose ! Un retour sur ce que l’on pense d’eux. C’est important de savoir ce que l’on pense de nous !!!

Je vois un grand avantage à faire un débriefing en deux temps et en particulier au débriefing à chaud. Il permet de partager ses émotions :

  • purger en cas de frustration ou de déception, afin de ne pas ruminer. Cela aide à « nettoyer la relation ».
  • prendre le temps de savourer et de fêter la victoire, étape parfois oubliée, mais nécessaire avant de « passer à autre chose »

Dans les deux cas, l’expression de son émotion est une bonne chose. Nous avons trop longtemps pensé et diabolisé l’émotion alors que nous sommes fait d’émotions de part la partie Lymbic de notre cerveau que l’on appelle le cerveau émotionnel et qui est tout simplement le cerveau de nos valeurs et anti-valeurs.

  • Pour celles et ceux qui expriment peu leurs émotions, le débriefing à chaud sera un bon moyen pour mettre de l’humain dans la relation. Leurs collaborateurs apprécieront car c’est une manière de s’impliquer et d’individualiser la relation.
  • Pour les personnes qui sont facilement dans les émotions, cette étape du débrief à chaud sera le temps de la purge nécessaire, indispensable pour vider le trop plein. Certains ainsi devront oser dire, pour ne pas fuir la responsabilité, d’autres devront faire attention et mettre un peu de forme pour ne pas culpabiliser.

Au final, l’objectif du débriefing à chaud est de mettre tout le monde sur un même niveau de conscience de la situation. Cette phase est préparatrice de la seconde séquence, le débriefing à froid.

4 clés pour mener correctement son débriefing à chaud

  1. choisir le bon moment et se préparer à minima dans sa tête.
  2. communiquer sous la forme d’un feed-back en se basant sur des faits concrets pour partager sa perception.
  3. communiquer avec assertivité en évitant le « tu » ou le « Vous ». Privilégier le « Je » et le « Nous » et exprimer son ressenti, son émotion. Il vaut mieux dire : »je suis très en colère » que d’exploser et crier à tout bout de champ.
  4. être bref

Un exemple de débriefing à froid

Dans ma pratique de moniteur de plongée, j’utilise souvent cette technique, et en particulier quand les élèves entrent dans les parties les plus contraignantes de leur progression. Dans une progression, quand un élève sort d’une étape qu’il a maitrisée, il entre dans une nouvelle phase dans la quelle il peut être déstabilisé. Il va passer d’un état de maîtrise à un nouveau stade de difficulté et se retrouver comme un débutant. Ils très fréquent, à la sortie de la plongée qu’il soit frustré et que la plongée ait été mauvaise (selon lui). Impossible à ce moment de faire un débriefing technique lucide. Je cherche alors à  faire s’exprimer mon élève et purger au plus vite son émotion. Dans un second temps, je lui adresse par mail, mon débrief à chaud et échangeons ainsi.

Voici un exemple de débriefing à froid.

Hello S……. suite à notre plongée de dimanche dernier, voici un débrief à froid pour : – te permettre de capitaliser sur cette plongée – t’aider à orienter tes priorités sur la prochaine plongée

Début de plongée : – le brief en surface = OK. Insister d’avantage sur le topo de la plongée en terme de profondeur, ex : Allée sur fond de 20m, demi tour si mi pression ou « temps ». A ce moment on remonte sur 15m (ex). Se méfier du progressivement ou si c’est le cas, se préparer à avoir un plongeur qui risque de rester sous toi ou monter plus vite que toi. Au début, je préconise une remontée verticale vers la profondeur d’explo. Attention, c’est ma préco. – la descente et la stabilisation au fond = OK

Assistance : – la réaction au signe OK – Le décollage. OK – la remontée est rapide dans les premiers mètres, mais tu as bien stabilisé. C’est ok pour moi – LA remontée de 15 à 5 : Rapide dans l’ensemble. Les réactions sont là, tu souffles et purges bien, mais avec un temps de réaction trop lent. Anticiper d’avantage en relevant la tête de l’ordinateur pour regarder (les parois, la corde, les bulles….) Penser à communiquer avec ton plongeur. Il n’y a pas eu de regard ni de prise en compte de son état. Une méthode pour t’aider ; je regarde le plongeur, je regarde l’ordi, je regarde l’environnement et ainsi de suite… Comme dans une voiture ;je regarde devant, mon tableau de bord, les rétroviseurs (central et extérieurs) – L’arrêt doit être fait à 5 m et stabilisé. Nous avons percé. Nous étions trop rapide, dans la zone des 5m, il faut avoir levé le pied et commencé à freiner bien avant. Pour t’aider, à partir des 10m, commencer à souffler plus, purger régulièrement par petite touche pour ralentir à 10m/m voir moins et s’arrêter. L’image de la voiture peut t’aider à cela.

L’autonomie : – Ok pour l’orientation et le CAP. TU nous as ramené à la paroi, en pleine eau. Pour travailler le maintien de la profondeur, savoir se détacher de la boussole et se concentrer sur l’expiration. Vérifier son cap toutes les 5 secondes environ te permet de communiquer avec ton plongeur et vérifier ta stabilité. La boussole/compas que l’on porte en zip est pour cela plus pratique que le bracelet poignée car elle permet d’allonger son bras devant soi. Si tu as du mal à stabiliser ton cap avec la boussole, cela peut venir aussi de la proximité de ton phare qui crée un champ magnétique. l’aller de l’explo : OK pour moi. Nous sommes proches sans être collés. TU vérifies ma conso à l’arrivée à la paroi, c’est ok. Tu pourrais vérifier une seconde fois à mi chemin avant le retour pour vérifier la conso après palmage et comparer la conso de ton binôme à la tienne.Cela doit te permettre d’ajuster et d’anticiper ton retour par rapport au temps prévu. Une troisième vérification peut être faite à la moitié du retour ou au moins au moment du retour. Surtout si des paliers sont à anticiper et/ou sortie de parachute. Important de caler conso/temps de plongée pour respecter les consignes du DP temps plongée et mini 50 bars. Le retour : Etre plus explicite sur la profondeur pour éviter toute ambiguïté et interprétation. Ex : on remonte à 15m, puis à la moitié du retour on finit dans les 10M pour faire nos paliers dans les 5m. Essayer de s’appuyer (dans la vraie vie) sur l’explication du site pour profiter de ce qu’il y a à voir. C’est souvent dans ces moments que chaque plongeur va interpréter la notion de remontée progressive. Sur une carrière comme Barges, quand il y a bp de fond, on évite plus de 3m de distance et on se surveille. A tout moment un plongeur autonome peut s’arrêter, sans prévenir son binôme. Sans être guide de palanquée, la notion de « cohésion de palanquée » est l’enjeu principal d’une palanquée en autonome. C’est très important à 20m et encore plus le jour où tu sera autonome à 40m puis 60m !!!! Tout l’art du plongeur autonome consiste à évoluer dans le respect des consignes de sécurité, la surveillance mutuelle tout en se faisant plaisir !!! Tu vivras probablement dans ta prochaine vie de plongeur autonome, qu’il existe des niveaux 2 qui ressemblent plus à des niveaux 1 !!!

La fin de plongée : – OK pour la sortie du parachute et le respect (à +/- 2 minutes du temps de plongée) – La gestion de la déco : je ne crois pas que tu m’aies demandé ou annoncé si tu avais du palier ou non. J’avais 3 minutes de sécu, je t’ai annoncé quand je suis arrivé au bout. – LA fin de plongée : Le signe fin de plongée, les bras croisés indique que c’est fini. Il doit intervenir juste avant la sortie du parachute. Le signe on remonte peut vouloir dire on remonte tout en continuant la plongée. Tu as sorti ton parachute à 5m et tu es descendu à 7m. Idéalement, le sortir à 6/7m en annonçant fin  de plongée, puis remonter ensemble vers 4/5 pour faire ses paliers confortablement. – La sortie du parachute : OK pour moi. Sur cette plongée, tu as monté une marche en terme de difficulté. Barges = une carrière plus difficile et donc plus exigence que Roeux car : – froid – obscurité – absence de repères visuels, notamment le fond – dangerosité car plancher à plus de 40m Aussi, je comprends ta frustration, mais soit indulgent vis à vis de toi même.

La progression nécessite de passer des marches. Cette plongée est une nouvelle expérience. Elle t’a permis de vivre ce que pourrait être une plongée avec des plongeurs inconnus et très différents de toi. S’adapter à cette autonomie fait partie intégrante de l’apprentissage. Tu es passé de la plongée « technique » à la plongée « adaptation à l’autonomie »  en fonction des circonstances changeantes. Je trouve que cela a été une bonne plongée d’apprentissage qui va te permettre d’être un très bon N2. Un plongeur N2 n’est pas un guide de palanquée, c’est vrai, mais il faut savoir prendre et gérer la conduite de la palanquée. Tu auras à faire à des plongeurs, certes N2, mais parfois suiveurs, qui ressemblent plus à des N1 qu’à des N2.

J’ai fait un point au téléphone avec R….. pour ta prochaine plongée avec lui sur VODELEE et au BARRAGE. Je te suggère de travailler les points suivants : – travailler les remontées en regardant moins ton ordi – faire de l’orientation en pleine eau en te détachant de ta boussole, en posant ta respiration tout en vérifiant ta profondeur – continuer l’évolution en palanquée en communiquant plus avec ton plongeur, en communiquant de manière plus explicite (signes, profondeurs…) pour éviter les interprétations

LE voyage club approche, ne te mets pas de mauvaise pression. Il ne fait aucun doute que tu auras ton N2, mais pour cela, bien choisir maintenant tes plongées pour travailler sur les bonnes priorités et accepter d’apprendre. Tu as enchainé N1 et N2 sans beaucoup plonger entre. Donc patience car l’autonomie est autant une affaire d’expérience que de technicité.

Je reste à ta dispo, Je serai ravi de replonger avec toi. Je suis exigent, c’est vrai, mon approche pédagogique peut surprendre, je le sais, mais elle est là pour former des bons plongeurs, futurs N3 et qui sait te concernant N4 ?

 

Action
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Bon entraînement

PS : Cette vidéo est tirée de la chaîne youtube BPCE que je remercie pour la qualité de ses interviews.

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